Jean-Martin Demézil (1913-2002) est né à Paris d’un père solognot et d’une mère tourangelle. Il intègre l’École nationale des Chartes en 1936. En 1941, il soutient sa thèse de l’École des Chartes consacrée aux Forêts de comté de Blois jusqu’à la fin du XVe siècle. Nommé archiviste en chef des Archives de Loir-et-Cher la même année, il occupe ce poste jusqu’à sa retraite en 1978. Il se lie d’amitié au docteur Lesueur, conservateur du château et bibliothécaire, qui sera son maître intellectuel en archéologie et histoire de l’art.
Il est membre de nombreuses institutions culturelles et scientifiques, locales ou nationales : Association blésoise des Amis de la Musique (qu’il fonde et préside), Commission départementales des sites, perspectives et paysages, Commission départementales des Monuments historiques, Commission supérieure des monuments historiques section des antiquités et objets d’art du département, Société des Sciences et Lettres de Loir-et-Cher, CNRS etc. Il se voit confier en particulier la conservation des Antiquités et objets d’art et la vice-présidence de la Commission régionale de l’inventaire.
Acteur de la promotion du patrimoine de la région, il crée avec P. Sudreau, P. Robert-Houdin et M. Jarre, les premiers « Son et Lumières » à Chambord et Chenonceau en 1952 et 1953. Il oeuvre à l’élaboration de nombreuses expositions ; il est, en 1971-1972, commissaire général de l’exposition « Val de Loire, séjour des rois » au Japon.
Chercheur reconnu, il participe à de nombreux congrès et colloques au niveau national et international, entre 1948 et 2001. Il organise notamment en 1981 le Congrès archéologique Blésois et Vendômois. Il publie tout au long de sa carrière de nombreux articles et ouvrages dont une somme importante sur le château de Chambord (1986) (cf. bibliographies ci-dessous).